Les catalogues raisonnés
Peintre portraitiste et miniaturiste
Nancy, 1767 – Paris, 1855
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, déposé à Ajaccio, musée national de la maison Bonaparte
M.M.2004.10.1
Premier Empire (1804-1814)
Or ; perle fine ; verre ; ivoire ; miniature sur ivoire ; émail
H. 55 (médaillon) ; L. 43 (médaillon) ; Long. 280 (longueur totale) mm
Bon état de conservation.
Deux poinçons de garantie identiques :
? petite garantie or Paris, 1798-1809 : tête de coq tournée vers la droite sur le fermoir
Ce médaillon a peut-être été conservé par Napoléon à Sainte-Hélène comme souvenir de sa mère restée sur le continent car le mamelouk Ali, serviteur de l’empereur dans son exil, fait mention dans ses souvenirs d’un petit médaillon entouré de perles représentant Madame Mère (Souvenirs du Mameluck Ali sur l’empereur Napoléon,Payot, Paris 1926, p. 222). Ancienne collection Bernard Franck, jusqu’en 1935.
Achat en vente publique, entré au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau en 2004, déposé à Ajaccio, musée national de la Maison Bonaparte.
La miniature, peinte sur ivoire et montée en collier, se présente sous la forme d’un médaillon ovale ; elle représente Letizia Bonaparte, mère de Napoléon Ier,
en buste de trois quarts, la tête couverte d’un voile étoilé, et est signée « Isabey » à gauche, au-dessus du voile. Au dos, tissu de moire verte sous verre (une mèche de
cheveux y était très probablement conservée).
Ce médaillon est serti dans une monture émaillée de bleu foncé entourée de perles fines. La double chaîne d’or jaseron qui porte le
médaillon est rythmée par six rosettes faites de petites perles fines et d’émail bleu alternant avec de petits tubes émaillés. Le fermoir à cliquet, plat, à décor losangé, est émaillé
de bleu.
Trois peintures d’après François Gérard (Ajaccio, Versailles, Malmaison) montrent Madame Mère dans la même position, assise et la tête voilée.
Montées en collier, en
pendentif ou sur des tabatières, ces très nombreuses miniatures représentant la famille impériale étaient généralement utilisées comme présents.
? E. de BASILY-CALLIMAKI, J.-B. Isabey : sa vie, son temps, 1767-1855. Paris : Frazier-Soye,
1909, p. 112.
? Henri ROUJON, « Miniatures et miniaturistes, collection Bernard Franck », L’Illustration, Noël 1912
(7 décembre), [cahier intérieur sans pagination].
? Catalogue de la vente Bernard Franck : Objets historiques et militaires, Hôtel Drouot, 22-23 juin 1935, salle 6, première vente,
no 261.
? Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), portraitiste de l’Europe, catalogue d’exposition, par François Pupil, avec Bodo Hofstetter, Cyril Lécosse, Alain
Pougetoux, Tamara Préaud. Paris : Réunion des musées nationaux, 2005, no 70, p. 130.
? « L’exil d’un empereur », dans Napoléon à Sainte-Hélène, catalogue d’exposition, par Alain Pougetoux. Paris : Gallimard, 2016,
p. 190.
? « Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), portraitiste de l’Europe », Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, 18 octobre
2005 – 9 janvier 2006 ; Nancy, musée des Beaux-Arts, 28 janvier – 19 avril 2006.
? « Napoléon à Sainte-Hélène », Paris, musée de l’Armée, 6 avril – 24 juillet 2016, no 95.
? D’après François Gérard, Portrait en buste de Letizia Bonaparte (1750-1836), huile sur toile, XIXe siècle, Ajaccio, musée Fesch, MNA.839.1.13.
Matière : Or, Perle fine, Verre, Ivoire
Technique : Émaillage, Peinture sur ivoire, Serti clos
Sujet iconographique : Fleur, Rosette, Buste féminin, Letizia Bonaparte
Période : 1er quart du XIXe siècle
Claudette Joannis
© Réunion des musées nationaux – 2010
© RMN / Gérard Blot © RMN / Gérard Blot |
Zoom navigable
D’après François Gérard, Portrait en buste de Letizia Bonaparte (1750-1836). Ajaccio, musée Fesch.
© RMN / Gérard Blot