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Les catalogues raisonnés
Depuis l’Antiquité, l’art de la glyptique a produit des pierres gravées soit en relief (camées) soit en creux (intailles) qui sont de véritables chefs-d’œuvre. La période néoclassique remet à l’honneur les bijoux en camées dans le décor des diadèmes, des peignes et des parures. C’est d’Italie, où mosaïstes et graveurs sur pierres dures ont conservé la tradition d’un savoir-faire florissant sous la Renaissance et resté inégalé, que proviennent les pierres (agate, corail, améthyste, malachite) et les coquillages gravés. Ces camées, ornés le plus souvent de figures antiques, sont généralement montés à Paris, où résident les joailliers capables de suivre ou de devancer les goûts de clients aussi prestigieux que les familles impériales et princières. La passion pour les camées déferle sur l’Europe entière dès l’Empire et Napoléon, désireux de limiter les importations d’Italie, décide de créer une école de gravure sur pierres dures.
Sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, les camées se démocratisent, comme en témoigne l’importance des broches et des pendentifs en camées de cette collection. Bien que l’Italie reste, avec la petite ville de Torre del Greco, au pied du Vésuve, le principal producteur de camées sous le Second Empire, de nombreux graveurs français sur pierres dures et sur coquillage (un matériau plus facile à travailler) obtiennent des récompenses aux expositions universelles.
Signalons l’exceptionnelle collection de camées exposée dans la salle du chapitre de la cathédrale Notre-Dame à Paris : deux cent cinquante-huit pièces gravées à Torre del Greco et offertes à la cathédrale par un riche donateur bavarois en 1887, qui figurent chacune un pape de profil depuis saint Pierre jusqu’à Pie IX. Ces camées se présentent sous la forme de médaillons-bijoux sertis dans une monture en métal doré (ou en or ?) et regroupés par trente dans des cadres en bois doré.
Ensemble de bijoux-reliques d’enfant (deux bracelets, une bague)
M.M.63.4.2.1 ; M.M.63.4.2.2 ; M.M.63.4.2.3
Ensemble de quatre boucles de ceinture illustrées de scènes mythologiques
MMPO 1585.1, MMPO 1585.2, MMPO 1585.3, MMPO 1585.4
Une boucle d’oreille dite « poissarde »
M.M.40.47.4853
Paire de boucles d’oreilles ovales avec camées sur coquille
M.M.40.47.4839 et M.M.40.47.4840
Paire de boucles d’oreilles rondes avec camées sur coquille
M.M.51.2.139.1 et M.M.51.2.139.2
Pendants d’oreilles représentant Mme du Barry et Mme de Pompadour
M.M.51.2.6.1 et M.M.51.2.6.2
Paire de pendants d’oreilles avec camées sur agate
M.M.51.2.140.1 et M.M.51.2.140.2
M.M.51.2.3
Broche-médaillon ovale avec camée
M.M.40.47.4868
Broche-médaillon ovale avec camée
M.M.51.2.137
Broche-médaillon représentant Napoléon Ier
M.M.63.4.7
Broche-médaillon ovale avec camée
M.M.51.2.123
Broche-médaillon ovale avec camée
M.M.51.2.125
Broche-pendentif-médaillon avec camée
M.M.51.2.132
M.M.51.2.131
Broche-médaillon avec camée à trois couches
M.M.51.2.124
Broche-médaillon ovale avec camée
M.M.51.2.135
Broche-médaillon ovale à pendeloque
M.M.40.47.4863
Broche-médaillon en corail gravé en haut relief
M.M.51.2.126
MMPO 1586
Broche-médaillon en camée « Psyché et l’Amour »
M.M.40.47.4862
Broche-médaillon représentant Minerve
M.M.51.2.122
Broche-médaillon figurant une femme couronnée de perles
M.M.40.47.4869
Broche représentant Nessus et Déjanire
M.M.51.2.133
Camée non monté avec profil féminin
M.M.51.2.128
MMPO 852
Camée non monté figurant Napoléon III
MMPO 1140
Camée non monté figurant Napoléon III
MMPO 1149
Ensemble composé de trois épingles et d’une broche-médaillon
M.M.51.2.130 (épingle), M.M.51.2.136 (épingle), M.M.51.2.138 (épingle) et M.M.51.2.129 (broche)
Médaillon-pendentif en pierre de lave
M.M.40.47.48.61
Demi-parure de la reine Hortense (bracelet, quatre épingles-médaillons, quatre épingles à tête) dans son écrin
M.M.40.47.6926
Claudette Joannis
© Réunion des musées nationaux – 2010