Les boucles et pendants d’oreilles
30 juin 2010
Suspendus aux lobes des oreilles, boucles et pendants peuvent être considérés comme les premiers « piercings » car ils ont pendant longtemps nécessité que la chair soit percée, avant que n’existent les vis, puis les clips.
Les systèmes de fixation les plus anciens peuvent être de type ouvert ou fermé. Ouverts, ils sont dits à l’italienne et sont formés d’une simple tige de métal recourbée en crochet ; fermés, ils sont dits à bascule ou à crochet.
Les boucles de forme simple, qui sont aussi les plus anciennes, sont dites créoles : ce sont des anneaux circulaires fixes, parfois barrés d’une esse. Dans les poissardes, l’anneau s’allonge en ovale plus ou moins richement orné. Les dormeuses, à l’inverse, se font discrètes pour ne pas gêner pendant le sommeil, ce qui permet de ne pas les quitter.
Les pendants d’oreilles sont composés de plusieurs parties. L’élément constituant le pendant peut-être soit fixe, soit articulé (et éventuellement détachable). De la fin du xviiie à celle du xixe siècle, les pendants articulés en deux ou trois parties sont nombreux. Ils peuvent être indépendants ou accompagner une parure ou une demi-parure. Les girandoles sont composées d’un motif central auquel s’attachent trois pendants parallèles.
Des modèles anciens sont parfois réunis pour former des broches, et les boucles à crochets peuvent supporter des pendentifs qui se glissent dans le crochet, ce qui donne un second usage à ces bijoux.
Pendants et boucles présentent une grande variété d’ornementation : formes d’étoiles, de fleurs, de gouttes ; inclusion de camées, de brillants, de perles, de pierres semi-précieuses ; sertissage dans des montures lisses ou travaillées…
L'abondance des diamants en provenance du Cap après 1860 explique la diffusion de pendants d'oreilles par des joailliers comme Mellerio dans les année 1880. De tels pendants sont très présents dans notre corpus.