Les boucles et agrafes

Jean-Jacques Belnos, Portrait de la princesse Caroline Amélie du Danemark, détail. Paris, musée du Louvre © RMN / Droits réservés

Théodore Chassériau, Marie Madeleine Chasseriau, née Couret (1791-1866), mère de l'artiste, détail. Paris, musée du Louvre © RMN / Hervé Lewandowski

Peter Emmanuel Thomas, Portrait de Mathilde, comtesse von Clary und Aldringen (1806-1896), détail. Paris, musée du Louvre © RMN / Droits réservés

La boucle et l’agrafe sont l’une et l’autre utilisées pour relier deux parties d’un élément du vêtement, mais là où l’agrafe consiste en un système de crochets, la boucle présente généralement un système d’ardillons qui permet un ajustement précis. Ces éléments fonctionnels sont souvent fabriqués de façon à constituer, en même temps, un ornement.

Les agrafes de vêtements sont formées de deux parties métalliques, l’une plate, l’autre recourbée, cousues sur le tissu. Elles sont d’usage fréquent aux xviii^e et xix^e siècles pour remplacer les boutons. Souvent en argent et de forme géométrique, elles portaient des poinçons. Celles qui étaient utilisées par les femmes pour fermer leur cape se nommaient, en milieu rural, agrafes de mante ou de capot.

Les boucles de ceinture de ce corpus sont souvent décorées d’émail ou de pierres colorées. Hautes ou longues, généralement en laiton ou en argent avec différents systèmes d’attache, elles sont à ardillons ou à simple tige, et parfois à chape, comme les boucles de souliers. La période romantique a produit les attaches les plus belles et les plus variées entre 1830 et 1850, au moment où la ceinture décore la robe. La taille reprend alors sa place, après dix années de mode néoclassique où la ceinture était à peu près inexistante. D’autres boucles, souvent ovales, sont difficiles à identifier : boucles de col, boucles de culotte ou de jarretière, boucles de chapeau ? Elles s’accordent à l’habillement masculin du xviii^e siècle et du début du xix^e  siècle et peuvent avoir de multiples fonctions.

Les boucles de chaussures – ornements ostentatoires des souliers des hommes au xviii^e siècle et de ceux des femmes au xix^e  siècle – sont présentes dans la collection. Plus ou moins bombées, parfois ornées de strass, elles cachent l’attache du soulier sur le cou-de-pied. En argent ou en acier, elles présentent des systèmes de fixation plus ou moins complexes. Les différentes parties constituant les boucles de chaussures sont le corps, la tige fixe centrale (le pont) munie d’ardillons à laquelle est articulée la chape, et parfois la contre-chape. Le corps de la boucle peut être creusé d’un listel  : c’est ici le cas des boucles de Napoléon I^er.