Les boutons
30 juin 2010
Les boutons dits « à queue » (par opposition aux boutons « à trous ») sont formés de trois parties : sur le dessus, la coquille, en dessous, le culot, et pour les attacher, la queue. Les boutons fonctionnels à trous, qui sont différents des boutons décoratifs, se rencontrent essentiellement à partir du milieu du xixe siècle. Il n’y en a aucun exemplaire dans notre ensemble.
Les boutons décrits dans ce corpus sont tous métalliques – en acier, en cuivre ou en laiton – et à décor – estampés ou recouverts d’une couche d’émail. Ils proviennent en majorité de la chanteuse lyrique Hortense Schneider et datent de la fin du xixe siècle.
Au xixe siècle, les boutons de gilets d’hommes ont beaucoup plus de simplicité que ceux, très précieux et recherchés, des siècles précédents. En revanche, sur les tenues féminines, ils peuvent être très décorés : confectionnés dans des matériaux divers, ils empruntent à la bijouterie des techniques comme l’estampage et l’émaillage et se trouvent à fond plein ou découpés à jour. Apparus sous le Second Empire, les boutons de manchettes à patins permettent de mettre en valeur de façon discrète les premières manchettes de chemise (lesquelles sont amovibles), tandis que les chemises à plastron s’ornent de petits boutons doubles décorés dont nous n’avons qu’un seul exemple, orné d’une miniature de Napoléon. À la fin du siècle, boutons de col et boutons de plastron constituent des ensembles souvent précieux.