Les écrins
30 juin 2010
Ces boîtes en carton et en bois d’apparence luxueuse étaient en général recouvertes de maroquin doré au petit fer ; leur intérieur, gainé de satin et de velours, était organisé pour recevoir chaque bijou à un emplacement déterminé par sa forme. Elles constituent une protection et permettent le transport dans de bonnes conditions. Les écrins royaux et princiers portent des initiales (« H » pour Hortense) ou des inscriptions qui permettent de connaître le nom de leur propriétaire et la nature des bijoux qu’ils contenaient, tel celui qui porte au centre de son couvercle l’inscription en lettres dorées « Parure de Turquoises » (M.M.40.47.7179). Plusieurs écrins figurant dans les collections sont aujourd’hui orphelins de leurs bijoux, dont seule subsiste l’empreinte. On ne connaît malheureusement pas l’origine de l’exceptionnel écrin recouvert d’écaille de tortue conservé au musée de Malmaison (M.M.40.47.3027). Ces boîtiers vides sont souvent conservés (musée du Louvre, musée des Arts décoratifs) comme des œuvres témoignant à la fois de l’art du gainier et des œuvres disparues qu’ils abritaient.