Les catalogues raisonnés
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
M.M.40.47.6926
Italie, Naples (coraux)
Premier Empire (1804-1814)
Or ; perle fine ; corail gravé en camée
H. 25 (bracelet), 60 (épingles) ; L. 120 (écrin) ; Long. 170 (bracelet) 180 (écrin) ; Ép. 20 (écrin) mm
Bon état de conservation.
Cet ensemble bracelet et épingles dans leur écrin a appartenu à la reine Hortense (1783-1837), qui l’offrit à Mme Marchand, née Mathilde Brayer (1805-1881). Celle-ci avait épousé en 1823 l’ancien valet de chambre de Napoléon Ier à Sainte-Hélène, Louis Joseph Narcisse Marchand (1791-1876), qui était l’un des exécuteurs testamentaires de l’Empereur. L’ensemble fut transmis à leur fille, Malvina Mathilde, épouse d’Édouard Desmazières. Il fut donné au musée en 1924 par le comte Albéric Desmazières-Marchand.
Don d’Albéric Desmazières-Marchand, entré au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau en 1925.
Le bracelet est constitué de quatre médaillons de corail gravé en camée représentant des têtes féminines à l’antique ; ils sont entourés de perles fines et intercalés de
trois fleurons en or découpé recouvert de perles. Une petite chaîne de sûreté est attachée près du fermoir à cliquet.
Les quatre épingles à médaillon sont constituées d’un
médaillon de corail gravé en camée entouré de perles fines monté sur une tige torsadée. Les médaillons ronds sont gravés de têtes féminines à l’antique, les ovales, de silhouettes de
femme drapées. Une petite chaîne de sûreté accompagne chaque épingle.
Les quatre petites épingles sont en or, leur tête en or facetté.
L’écrin, d’origine, est en forme
demi-lune, en bois recouvert de maroquin violet ; le dessus du couvercle est bordé d’une frise de fleurettes dorées au petit fer et porte en son centre un motif décoratif en
accolade en incrustation de cuir orange centré d’un autre motif géométrique en cuir vert. La partie inférieure, soulignée d’un rebord doré, contient un présentoir en velours violet.
Assemblage par charnière et fermeture par deux crochets latéraux.
Par leur délicatesse, leur faible relief et la présence de perles fines, ces bijoux sont très caractéristiques de l’époque Empire ; comme ils sont très fragiles, peu
d’entre eux ont survécu jusqu’à nous.
Dans l’écrin, les quatre épingles présentées tête-bèche devaient être à l’origine deux pendants d’oreilles ; les quatre petites épingles
à tête ne nous sont sans doute parvenues que grâce à la présence de l’écrin, dans le velours duquel elles sont piquées.
Les camées, montés à Paris, provenaient vraisemblablement de
Torre del Greco, près de Naples, où un centre important du travail du corail avait été fondé par un Français, Paul Bartholomé Martin.
? Autour de Napoléon, histoire et légende, catalogue d’exposition, par Nicole Hubert. Paris : Réunion des musées nationaux, 1970,
no 45.
? Napoléon, catalogue d’exposition, par Bernard Chevallier et al. Montréal : musée Stewart, 1999,
no 115.
? Caterina ASCIONE, La real fabbrica de’Coralli della Torre de Greco. Naples : Enzo Albano Editore, 2000, p. 124 et
125.
? Napoléon Bonaparte, par Bernard Chevallier, 2003 (expositions à Hong Kong et Séoul), no 162.
? Bijoux des deux Empires, mode et sentiments, 1804-1870, catalogue d’exposition, par Claudette Joannis. Paris : Somogy, 2004, cat. 15,
p. 108.
? Parures du pouvoir : joyaux des cours européennes, catalogue d’exposition par Diana Scarisbrick, Christophe Vachaudez, Jan
Walgrave et al. Bruxelles : ING Belgium et Fonds Mercator, 2007, p. 220.
? « Autour de Napoléon, histoire et légende », Rueil-Malmaison, orangerie du château de Bois-Préau, 24 juin – 19 octobre 1970.
? « La reine Hortense : une femme artiste », Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, 27 mai – 27 septembre
1993 ;
Salenstein, château d’Arenenberg, musée Napoléon, 23 octobre – 15 décembre 1993.
? « Napoléon », Montréal, musée David M. Stewart, 5 mai – 11 octobre 1999.
? « Napoléon », Taiwan Museum of Art, 2001-2002.
? « Napoléon Bonaparte », Hong Kong et Séoul, 2003.
? « Bijoux des deux Empires, mode et sentiments, 1804-1870 », Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, 20 octobre
2004 – 28 février 2005 ;
Roanne, musée Déchelette, 2 juillet – 9 octobre 2005 ;
Romans, musée international de la Chaussure,
11 novembre 2005 – 29 janvier 2006 ;
Ajaccio, 21 juin – 15 octobre 2006.
? « Parures du pouvoir : joyaux des cours européennes », Bruxelles, espace culturel ING Bruxelles, 24 octobre 2007 – 17 février
2008.
? Parure en améthystes (peigne-diadème, collier, boucles d’oreilles), Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, M.M.51.2.152-154.
Parures et demi-parures
Camées et intailles
Bracelets
Épingles
Écrins
Matière : Or, Perle fine, Corail
Technique : Découpage, Facettage, Gravure en relief
Sujet iconographique : Fleuron, Figuration féminine en pied, Profil féminin
Période : 1er quart du XIXe siècle
Claudette Joannis
© Réunion des musées nationaux – 2010
© RMN / Yann Martin © RMN / Walter Marc |