Crochet de châtelaine armoriéRueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Attribué à Émile Froment-Meurice (1837 – 1913), orfèvre joaillier, actif à Paris
Crochet de châtelaine armorié
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
M.M.51.2.2
1882
Or ; argent ; bronze doré ; pierres fines ; émail
H. 110 ; L. 45 mm
Bon état de conservation.
Cette châtelaine a sans doute été exécutée au moment du mariage de Jeanne Bonaparte (1861-1910), sœur du prince Roland Bonaparte et petite-fille de Lucien ; elle épousa en 1882 le marquis Christian de Villeneuve-Esclapon (1852-1931). Restée dans la famille, la châtelaine fut léguée au musée de Malmaison en 1951, en même temps que toute une collection de bijoux, par la comtesse Lucien de Villeneuve-Esclapon (1896-1951), bru de la princesse Jeanne Bonaparte et du marquis Christian de Villeneuve-Esclapon.
Legs de la comtesse Lucien de Villeneuve-Esclapon, entré au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau en 1952.
La partie visible du crochet, ajourée, est constituée d’éléments héraldiques en argent moulé et estampé, disposés symétriquement. Des deux écussons accolés, l’un porte sur fond de gueules émaillé et quadrillé de six lances d’or douze petits écussons or centrés d’une fleur de lys, avec sur le tout un écu d’azur chargé d’une fleur de lys d’or (armes de la famille Villeneuve), l’autre sur fond azur l’aigle des Bonaparte ; de part et d’autre, deux anges en argent tiennent un soleil rayonnant et une bannière aux armes d’Aragon. Une couronne ducale en or incrusté de pierres fines surplombe l’ensemble tandis qu’une banderole émaillée de blanc portant la devise de la famille Villeneuve-Esclapon : « Per haec regnum et imperium » sépare la partie haute de la partie basse de la châtelaine. Celle-ci, constituée de trois chaînes faites de maillons d’argent ouvragés, est terminée par une fleur de lys en argent estampé. Au centre est suspendue une croix de Malte mobile. Un anneau en or fixé sous la fleur de lys est destiné à supporter une montre. La spatule est en bronze doré.
Le musée Carnavalet conserve une autre œuvre d’Émile Froment-Meurice, se présentant sous forme de médaillon émaillé : une décoration aux armes de la Ville de Paris offerte par l’impératrice Eugénie à des femmes appartenant à son institution charitable (1867, Paris, musée Carnavalet, inv. 4184).
La Mesure du temps dans les collections du musée de Malmaison, catalogue d’exposition, par Bernard Chevallier (dir.) et le Dr Claude Seguin. Paris : Réunion des musées nationaux, 1991, no 54, p. 60.
Bijoux des deux Empires, mode et sentiments, 1804 – 1870, catalogue d’exposition, par Claudette Joannis. Paris : Somogy, 2004, cat. 58, p. 120.
Désignation :
Châtelaines → Crochet de châtelaineChaînes
Matière :
OrArgentBronze doréPierre fine ou dure → Pierre fine
Technique :
AjouréÉmaillageEstampageMoulage
Index iconographique
Héraldique : écusson
Inscription : texte
Personnage : ange
Symbole : aigle ; couronne ; fleur de lys ; soleil
Période :
4e quart du xixe siècle
Provenance :
Comtesse Lucien de Villeneuve-Esclapon
Mode d’acquisition :
Legs
Étapes de publication :
Claudette Joannis, 30 juin 2010, rédaction de la notice pour première publication.
Pour citer cet article :
Claudette Joannis, « Crochet de châtelaine armorié » dans Catalogue des chefs-d’œuvre de la collection Grandidier de céramiques chinoises du
musée national des Arts asiatiques – Guimet, mis en ligne le 30 juin 2010. https://bijoux-malmaison-compiegne.fr//notice/notice.php?id=144
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais et musée national des châteaux de Malmaison
et Bois-Préau, 2023