Montre de gousset à répétition de Jean-Baptiste Lepère (1761 – 1844)Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Abraham-Louis Breguet (Neuchâtel, 1747 – Paris, 1823), maître horloger (1784), actif à Paris en 1775 – 1823
Montre de gousset à répétition de Jean-Baptiste Lepère (1761 – 1844)
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
M.M.66.3.1
Premier Empire (1804 – 1814)
Or ; laiton doré ; émail
H. 66 ; D. 48 ; Ép. 13 mm
Objet dont le bon état a été vérifié à l’occasion de l’exposition La Mesure du temps à Malmaison en 1991.
Deux poinçons de garantie :
garantie or 3e titre, 1795 – 1798 : tête d’enfant flanquée à droite du chiffre « 2 » à l’intérieur
du fond du boîtier
grosse garantie or Paris, 1798 – 1809 : tête de vieillard encadrée par le chiffre
« 8 » et la lettre « S » à l’intérieur du fond du boîtier
Un poinçon de recense, 1798 – 1809 : coq avec chiffre « 2 » à l’intérieur du fond
du boîtier
Montre vendue par la maison Breguet à Louis Bonaparte, roi de Hollande, le 7 juin 1808. Il l’offrit pour ses étrennes, le 1er janvier 1811, à Jean-Baptiste Lepère (1761-1844), architecte de l’expédition d’Égypte, puis de Malmaison, sous le Consulat. À la mort du gendre de Lepère, cette montre passa à Jacques-Ignace Hittorf, puis à son fils. Ce dernier l’offrit au père de la donatrice, homme avec qui il était très lié. Volée au musée en 1980, la montre fut retrouvée en vente publique le 24 novembre de la même année et réintégra les collections de Malmaison, mais sans la clé de montre rectangulaire guillochée qui l’accompagnait.
Don de Mlle Élisa Cartier, entré au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau en 1966.
Montre de gousset à répétition des quarts à toc. Le cadran en émail blanc porte les heures en chiffres arabes. Tout autour, du chiffre 8 au chiffre 4, court une inscription tournée vers l’intérieur : « donné par le roi de hollande le 1er janvier 1811 à monsieur lepère architecte de la colonne de la grande armée» ; sous le chiffre 6, une autre inscription, tournée vers l’extérieur : « breguet et fils ».La tranche du boîtier est décorée de cannelures. Échappement à cylindre, mouvement en laiton doré. À l’intérieur du couvercle, lettre « B » gravée, avec en dessous les numéros « 2173 » et « 965 ».
La tranche cannelée est un signe distinctif des montres Breguet. Fournisseur des cours européennes, la maison Breguet vendit le 7 juin 1808 une autre montre à répétition, d’un modèle proche, à Louis Bonaparte pour la somme de 2 400 francs (Cat. Breguet, p.169)
La Mesure du temps dans les collections du musée de Malmaison, catalogue d’exposition, par Bernard Chevallier (dir.) et le Dr Claude Seguin. Paris : Réunion des musées nationaux, 1991, no 49.
Bijoux des deux Empires, mode et sentiments, 1804 – 1870, catalogue d’exposition, par Claudette Joannis. Paris : Somogy, 2004, cat. 144, p. 147 (non repr.).
Désignation :
Montres et clés de montres → Montre d’homme
Matière :
OrLaiton → Laiton doré
Technique :
Émaillage
Période :
1er quart du xixe siècle
Provenance :
Mlle Élisa Cartier
Mode d’acquisition :
Don
Étapes de publication :
Claudette Joannis, 30 juin 2010, rédaction de la notice pour première publication.
Pour citer cet article :
Claudette Joannis, « Montre de gousset à répétition de Jean-Baptiste Lepère (1761 – 1844) » dans Catalogue des chefs-d’œuvre de la collection Grandidier de céramiques chinoises du
musée national des Arts asiatiques – Guimet, mis en ligne le 30 juin 2010. https://bijoux-malmaison-compiegne.fr//notice/notice.php?id=211
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais et musée national des châteaux de Malmaison
et Bois-Préau, 2023