Montre de gousset du général Duroc (1772 – 1813)

Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau

Le général Duroc fut créé par Napoléon grand maréchal du palais, puis duc de Frioul en 1808. En mai 1813, avant la bataille de Wurschen (Allemagne), où il trouva la mort, il confia sa montre à Jacques Coursot, chef d’office de l’Empereur et soldat de la Grande Armée, en lui disant  « Si j’ai la gueule cassée tu la garderas. » Jacques Coursot conserva la montre de Duroc et mourut sans héritiers, en 1856. La montre passa alors à son neveu, Jacques Bize (1810-1890), puis aux descendants de ce dernier, qui l’offrirent au musée de Malmaison. Elle contient une inscription manuscrite sur une petite feuille de papier découpée en rond logée à l’intérieur du couvercle  « Montre ayant appartenu à Duroc, duc de Frioul, grand maréchal du palais de l’empereur Napoléon I^er, tué par un boulet de canon en 1813 à Wurtchen. ».

Don des familles Riche, Delamare, Sevestre et Taillez, entré au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau en 1973.

Montre à répétition avec un cadran en émail blanc sur lequel les heures sont indiquées en chiffres arabes ; inscriptions « bassereau » sous le 12 et « a paris rue vivienne» au-dessus du 6. Sur le mouvement, coq plein signé « Bassereau à Paris ». Système à verge à répétition des quarts sur gong par pression sur le pendant.

La montre est accompagnée d’une chaîne et de breloques (M.M.73.2.25.b) postérieures à l’Empire, qui ont peut-être appartenu à Jacques Coursot.
Elle fait partie d’un don au musée qui comprenait un important ensemble de souvenirs napoléoniens, que l’inventaire note avoir été offert « à la mémoire de M^me Michault-Bize, arrière-nièce de Jacques Coursot et son héritière directe, en souvenir de son petit-fils, le lieutenant de vaisseau Jacques Sevestre, mort pour la France en décembre 1940 à bord du sous-marinNarval ».

La Mesure du temps dans les collections du musée de Malmaison, catalogue d’exposition, par Bernard Chevallier (dir.) et le D^r Claude Seguin. Paris : Réunion des musées nationaux, 1991, n^o 48.
Bijoux des deux Empires, mode et sentiments, 1804 – 1870, catalogue d’exposition, par Claudette Joannis. Paris : Somogy, 2004, cat. 145, p. 147 (non repr.).