Peigne diadème à transformation « aux papillons »

Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau

Trois poinçons de garantie identiques illisibles sur les médaillons
Trois poinçons d’ouvrage en argent importé identiques, 1864 – 1893 : lettres « ET » dans un rectangle deux fois sur l’une des deux dents extérieures du peigne et une fois sur l’autre dent extérieure

Peigne aux dents métalliques recourbées, surmonté d’un bandeau constitué de cinq médaillons ovales en mosaïque de pierres dures, de taille décroissante à partir du centre : sur un fond de jaspe rouge sont incrustées des pierres de couleur (malachite, lapis-lazuli, agates) dessinant un papillon. Les médaillons sont reliés par des arabesques en filigrane doré ; ils sont montés sur de la nacre, visible au dos, sauf les deux montés aux extrémités, dont le revers a un aspect ligneux (bois ?). Le bandeau à glissière est retenu à chaque extrémité par une petite goupille.

Bien que leur montage soit peut être français, ces médaillons proviennent très probablement d’Italie. La figuration de papillons introduite dans ce pays sur les mosaïques baroques trouve son épanouissement sous le Premier Empire avec Carlo Carlieri, dessinateur à l’Opificio delle pietre dure, une manufacture de mosaïques florentine. On doit à cet artiste la parure aux papillons conservée au Victoria and Albert Museum (inv. 1941.M.176) et celle de la reine Caroline Murat, conservée à la Gilbert Collection (inv. 1996-305[MMI86]), à Londres.

Bijoux des deux Empires, mode et sentiments, 1804 – 1870, catalogue d’exposition, par Claudette Joannis. Paris : Somogy, 2004, cat. 94, p. 59 et 134.
Sous l’empire des crinolines, catalogue d’exposition par Catherine Join-Diéterle (dir.). Paris : Paris Musées, 2008, n^o 94.