Médaille de la Vierge Marie

Compiègne, musée national du palais de Compiègne

Petite médaille en or ciselé portant la représentation de la Vierge auréolée, les mains jointes, vêtue d’une robe blanche et d’un manteau bleu, un croissant de lune à ses pieds. Au dos, inscription gravée « 19 mai / 1870 » entourée d’un motif ciselé et d’une guirlande en dents de scie. Anneau de suspension et bélière.

Si l’on regarde la médaille de bas en haut, il est possible de distinguer un visage au niveau du nuage.
Cette figuration de la Vierge Marie s’élevant dans le ciel pourrait rejoindre le commentaire de saint Jean, dans l’Apocalypse (Ap121-2), quand apparaît une Femme enveloppée dans le soleil, la lune sous ses pieds, la tête couronnée de douze étoiles.
Défini par le pape Pie IX le 8 décembre 1854, le dogme de l’Immaculée Conception fut précédé depuis le xiv^e siècle par la croyance en l’Immaculée Conception, ce qui donna naissance au xvii^e siècle, et principalement en Espagne, à une iconographie où la Vierge Marie apparaît dans un manteau, flottant dans le ciel sur un croissant de lune. Une peinture de Murillo (1618 – 1682) conservée au musée du Prado, à Madrid, et intitulée L’Immaculée Conception (1678) est sans doute à l’origine de la représentation qui figure sur cette médaille.