Montre-châtelaine de la princesse MathildeRueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Debaufre, horloger, actif à Londres
Montre-châtelaine de la princesse Mathilde
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, déposé à Compiègne, musée national du palais de Compiègne
M.M.40.47.6927 ; MMPO 2108
Seconde moitié du xviiie siècle
Or ; diamant ; émeraude ; rubis ; saphir
Châtelaine et montre : H. 170 mm
Montre : D. 28 ; Ép. (montre seule) 15 ; Ép. (montre avec boîtier) 20 mm
Ne fonctionne pas.
Trois poinçons de garantie identiques :
petite garantie or, après 1838 : tête d’aigle sur la spatule de la châtelaine et à
deux reprises sur le remontoir de la montre
Un poinçon de fabricant anglais : lettres « W » et « OO » surmontées d’une couronne
dans un ovale sur la spatule de la châtelaine
A appartenu à la princesse Mathilde.
Don de Mrs. Ernald Anson, entré au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau en 1934, déposé au musée national du palais de Compiègne en 1968.
L’agrafe de la châtelaine est en or décoré d’un motif rapporté de corbeille fleurie ;
celle-ci est incrustée de diamants, de rubis et d’émeraudes. Deux chaînettes en maille
fantaisie terminées chacune par un mousqueton supportent l’une la clé de la montre,
en or et de forme cylindrique, incrustée de petites abeilles en brillants, l’autre
un médaillon en ouvrant or , dont la face est recouverte de brillants, rubis, émeraudes
et saphirs en cercles concentriques, et le dos est ciselé ; ce médaillon contient
dans une logette ouvrante, sous un verre, une mèche de cheveux enroulés. Au dos de
l’agrafe, plaque recourbée en forme de spatule.
Au bas de l’agrafe sont articulées trois plaques ciselées ornées de diamants, de rubis
et d’émeraudes ; les plaques sont reliées entre elles par de courtes chaînettes et
flanquées de part et d’autre d’une chaînette à maille fantaisie. La plaque inférieure
est constituée d’un motif découpé à rinceaux et terminée par un mousqueton qui supporte
une montre ronde à remontoir.
Cette montre, en or, est à double boîtier. Le dos du boîtier externe est ciselé et
orné d’un motif de vase et de fleurs incrusté de pierres précieuses ; sa face est
constituée d’une galerie en or repercé. Le cadran, entouré d’une alternance de petits
diamants, rubis et émeraudes, porte des chiffres romains pour les heures et des chiffres
arabes pour les minutes ; le centre du cadran, entouré de petits diamants, porte les
inscriptions « Debaufre » et « London ». Au dos de la montre, en or lisse, est ciselée
une rosette.
Cette montre a sans doute été réalisée par un fils de Pierre Debaufre, horloger français émigré à Londres après l’édit de Nantes. Ces montres luxueuses garnies de pierres précieuses étaient une particularité anglaise à la fin du xviiie siècle, sous le nom de « montres turques ».
Désignation :
Châtelaines → Crochet de châtelaineMontres et clés de montres → MontreMontres et clés de montres → Clé de montreMédaillons → Médaillon ouvrantBijoux en cheveux → Bijou comprenant des cheveux
Matière :
OrPierre précieuse → DiamantPierre précieuse → ÉmeraudePierre précieuse → RubisPierre précieuse → Saphir
Technique :
CiselureTaille → Brillant
Index iconographique
Animal : abeille
Motif décoratif : feuille ; fleur ; panier fleuri ; rinceau ; rosette ; vase fleuri
Période :
2e moitié du xviiie siècle
Provenance :
Mrs. Ernald Anson
Mode d’acquisition :
Don
Étapes de publication :
Claudette Joannis, 30 juin 2010, rédaction de la notice pour première publication.
Pour citer cet article :
Claudette Joannis, « Montre-châtelaine de la princesse Mathilde » dans Catalogue des chefs-d’œuvre de la collection Grandidier de céramiques chinoises du
musée national des Arts asiatiques – Guimet, mis en ligne le 30 juin 2010. https://bijoux-malmaison-compiegne.fr//notice/notice.php?id=223
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais et musée national des châteaux de Malmaison
et Bois-Préau, 2023